L’ACAJOU

par amasauce

35 bis, rue La Fontaine, 75016 Paris.
M° : Jasmin
Tel : 01 42 88 04 47
Du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h30 à 22h30.

Ouh l’Acajou, l’Acajou, l’Acajou… (à chanter sur l’air de «Ouh la Gadoue», ça marche très bien, je l’ai fredonné tout le long du trajet). La vérité, c’est que je ne pouvais cacher ma jovialité tandis que je me dirigeais d’une roue affirmée vers la table tant convoitée de Jean Imbert, vous savez, le mignon petit rouquin mal coiffé qui nous donnait envie de nous téléporter à l’intérieur de notre télé l’été dernier à l’heure du dîner sur une chaîne non-câblée (j’ai nommé, en d’autres termes, l’heureux gagnant de TopChef 2012 face à Norbert et son cultissime franc-parler).

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35 bis, 35 bis… Nous y voilà, par Toutatis. Difficile à louper cependant, la devanture est tapissée de polaroïds/clins d’œil d’anciens candidats grimaçants – que l’on retrouvera, par ailleurs, (et peut-être un peu trop) aux commandes des fourneaux.

A l’intérieur, une déco chic, artistique et ultra-moderne : salle noire laquée à l’éclairage soigné, plein feux sur une longue table d’hôtes (en acajou, l’acajou, l’acajou) – tandis qu’au fond du resto répond en écho une deuxième salle aussi blanche que la première est noire. Et comme le hasard fait bien les choses, me voilà installée avec vue plongeante sur la photo/tableau d’espèce de bombasses à poil super bien gaulées – qui là, tout de suite, me donnent plutôt envie de me faire poser un anneau à l’estomac que de me péter le gosier – tandis que je tâche de me concentrer sur ma ficelle Kayser et mon beurre Bordier.

Youhou, c’est l’heure des amuse-becs : délicat bouillon de foie-gras, superbes roulés de légumes à plonger dans leur mignon petit coulis de mangue, délicieux saumon mariné… C’est marrant, je me remémore précisément les commentaires du jury de TopChef quand arrivaient les plats de Jean, et du coup, je me prends un peu pour Guislaine Arabian. S’en suit le menu du soir entrée/plat/dessert à 60 euros, dont le nec-plus-ultra restera l’entrée et son «œuf parfait» (à la seiche et Pata Negra), aussi merveilleusement crémeux qu’agréablement surprenant.

A l’arrivée des plats, patatras : les Saint-Jacques d’Erquy manquent crument d’assaisonnement, le Saint-Pierre est dix fois trop cuit, le Black-Angus est fâdasse et le canard ne casse définitivement pas trois pattes à lui-même (ohoh). Fort heureusement, la tarte Tatin et sa glace au foin (oui oui, au foin) rehausseront bien le niveau en fin de repas – et, tiens, surprise, le chef vient nous saluer, youhou, je vais enfin rencontrer mon rouquin préféré. Et je vais lui dire, moi, qu’il faut foutre de la satanée fleur de sel dans les Saint-Jacques marinées.

Sauf que Jean est en tournage, et que c’est Juan, également ex-candidat, qui prend les rennes du restaurant quand le chef n’est pas là. Ce soir (et sûrement d’autres) Jean a abandonné sa cuisine, ses clients, et semble avoir repensé sa carte à la quantité plutôt qu’à la qualité, laissant un Juan désemparé face aux cuissons et aux assaisonnements. Alors comme disait Norbert : «la cuisine c’est comme l’amour, faut pas faire beaucoup mais faut faire super bien». A méditer.

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Amazing decor, nice service, quality products : Topchef 2012 winner’s restaurant could be absolutely perfect if he was keeping an eye on his cooking and seasonning while he is away…

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