133, avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris.
M° : Charles-de-Gaulle Etoile
Tel : 01 47 23 75 75.
Ouvert tous les jours, de 11h30 à 15h30 et de 18h30 à minuit.
Menu déjeuner à 37 euros (amuse-bouche, entrée, plat et dessert au choix)
» – Allez, ce soir, c’est moi qui réserve le resto pour notre anniversaire.
– Mmm… t’es sûr ? Tu sais bien que j’ai une liste de 3 km de long d’adresses à tester, alors je peux vraiment m’en occup….
– Mais non, j’te dis, c’est moi qui gère, pour une fois. »
Bon… Ben on dirait bien que je n’ai pas trop l’choix.
Il est 7 heures du soir, et cela fait une bonne heure que je cuisine Max pour savoir où ce chenapan m’emmène ce soir. Sauf que les seules infos qu’il daigne me lâcher, c’est que je m’habille «comme je veux», que ce n’est «pas loin» et qu’il a eu ma mère au téléphone tout à l’heure, mais qu’elle ne connait «ni le chef, ni l’endroit.» Mon quartier ne pullulant pas de restaurant goûtu et ma génitrice étant presque aussi mordue de bouffe que moi, autant dire que le seul point sur lequel je vois plus clair, c’est ma réticence : je déteste les surprises. Ah oui… et je suis casse-bonbon, aussi.
22 heures : nous quittons enfin la maison. Tandis que je me cale toute sourire au fin fond du siège passager, Max me tend la main vers l’extérieur d’un air bien décidé :
» – Finalement, on va y aller à pied.
– Tu t’fous d’moi ? Pourquoi ne me l’as-tu pas signalé au moment où je chaussais mes talons de 12 sous tes yeux ?
– T’es chiante, Margaux. »
Pas faux. Lorsqu’il me tira le bras vers l’entresol du Drugstore, je compris immédiatement : le menteur/sacripant avait réservé à l’Atelier, me voyant systématiquement baver sur le menu dégustation placardé près de la porte d’entrée à chaque trajet vers le métro Etoile. Installés au comptoir avec vue plongeante sur la cuisine ouverte, nous vivons la préparation des assiettes en direct autour d’un verre de Saint-Joseph les Anges 2008 (29 euros). Chic mais pas guindé, moderne mais chaleureux, intime mais pro : voilà sans doute ce qui fait la force et la renommée de l’Atelier.
Le soir, choix cornélien entre le menu «découverte de saison» en 8 plats (169 euros), les « brochettes » (15-29 euros), la «carte» (16-151 euros) et les «petites portions dégustation» (17-49 euros). Mais puisqu’on est chez Robuchon, autant en prendre plein la vue, et plein le gosier : et c’est parti pour l’assiette d’Iberico de Bellota (27 euros), ou «comment faire de l’art contemporain avec des tranches de jambon», suivi du fameux duo de Burgers au foie-gras poêlé (38 euros). Fini la terre, direction la playa avec les noix de Saint-Jacques (29 euros) presque aériennes dans leur velouté de potiron, suivi du délicat filet de rouget (32 euros) à la pulpe d’aubergine et huile d’avocat, avant de terminer sur le bar rôti à la citronnelle (44 euros) exceptionnel dans sa mousseline si légère. Le tout ponctué de la fameuse purée Robuchon à volonté, «autant de pommes de terre que de beurre, à battre pendant un bon quart d’heure». Oh, et ces madeleines chaudes servies dans leur moule, quelle délicate attention …
Rares sont les endroits où l’on tend volontiers la joue pour se prendre une dérouillée/retournée plat après plat, mais Monsieur Robuchon a bel et bien réussi cet exploit. En tout cas, moi, c’est pas une troisième étoile que j’ai envie de lui donner… c’est un cœur embaumé !
Let me think… What makes Joel Robuchon’s «atelier» so exceptionnal? Its opened kitchen that allows the customers to observe the dishes’ preparation? Its relaxed and friendly ambiance? Its «at will» buttery mashed potatoes? Its home-made madeleine delicately served in their mold? Lunch menu : 37 euros.
1 commentaire
Miam ça donne envie ! ♥