POTTOKA

par amasauce

4, rue de l’Exposition, 75007 Paris.
M° : Alma, La Tour Maubourg, Ecole Militaire.
Tel : +33 1 45 51 88 38.
www.pottoka.fr
Menu déjeuner entrée/plat ou plat/dessert : 22 euros.
Menu déjeuner entrée/plat/dessert : 27 euros.
Menu entrée/plat/dessert : 35 euros.
Menu dégustation en 5 plats : 60 euros (alors là je dis châpo.)

Rebellasse de principe et de fourchettée, j’ai une fâcheuse tendance à être spontanément rebutée par ces tables qui dès leur ouverture, s’empressent de buzzer – retombée presque automatique d’une flopée de papiers élogieux publiés d’un seul coup de clavier, forcément suivis par l’afflux de passage des parigots titillés de la curiosité. Car soit, on ne peut pas le nier : nous sommes toujours friands de nouveauté dans notre capitale embaumée.

Oui mais.

Le problème de ce phénomène, c’est que le buzz créée forcément des attentes en terme de qualité – attentes difficiles à maintenir par le restaurateur si rapidement encensé, parfois plus pour le côté «nouvelle table» que «table qui mérite de buzzer», surtout lorsque l’échange journaliste/resto se résume en quatre mots par « événement presse bien goupillé. »

Je confesse donc, de mon côté, préférer attendre quelques mois que l’engouement soit retombé avant de me pointer – l’idée étant le chopage d’une température post-buzz susceptible de perdurer, et ainsi de gagner en objectivité.

Parce que le bourrage de crânus style «suivons la tendance», ben moi, ça m’fait chier.

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Avec Pottoka, je peux maintenant vous le clamer en toute objectivité : la table de Sébastien Gravé a fait l’unanimité au niveau de mes papilles, de mon portefeuille et de mon cervelet. Parce qu’un menu déjeuner entrée/plat/dessert à 27 euros TTC (35 euros le soir) et pour cette qualité, c’est franchement donné. En clair, Pottoka est le genre d’adresse à laquelle il n’y a rien à reprocher.

Niché au cœur de la très chicos Fontaine de (Bruno) Mars, (désolée, c’était à chier,) ce restal intimiste, convivial et épuré nous initie aux joies de la cuisine basque comme on en rêvait : sur fond de tapas, bonne vinasse et généreuses plâtrées.

En entrées – ça commence avec cet exceptionnel œuf mollet, bouillon de mousserons des prés et foie gras poêlé, et/ou avec les tapas à partager : la cecina / pan con tomate (17 euros,) planche de charcut’ ibérique (19 euros) et les couteaux à la plancha (13 euros) sont à se damner.

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En plats – un sans-faute niveau assaisonnements, et un dosage parfait (cimer le sud et sa générosité) : la queue de bœuf est ici servie avec ses petits légumes en cocotte lutée, rompue sous le nez du client tant émoustillé par la fumée qui s’en dégage que par son odeur embaumée.

Quant à ce suprême de volaille rôti, servi dans un petit jus crémé avec oignons nouveaux, asperges vertes et chorizo – c’est juste un délice de légèreté. Et pour les becs iodés, le merlu en croûte de persillade est à essayer.

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Niveau desserts cependant, pas de quoi s’emballer : si la brioche perdue / glace vanille fait son effet, j’ai trouvé les douceurs fruitées un poil trop sucrées.

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photo 3-61La bougie, c’était pour mon brother d’amour et son apibirthdé 🙂

photo-556Avec de la stachmou, voici ce à quoi je ressemblerai.

Bref, personnellement, j’ai enfin ma réponse au célèbre «Sébastien, t’es décédé ?» de Gad Elmaleh : non seulement j’ai l’honneur de vous annoncer que Sbarztien est bien vivant, mais même qu’il m’a même émoustillé … C’est Gravé. (Ohhhhh, le jeu de mot à chier.)

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