AU PASSAGE

par amasauce

1 bis, passage Saint-Sébastien, 75011 Paris.
M° : Saint-Sébastien Froissart
Tel : 01 43 55 07 52
Du lundi au samedi de 19h à 23h – jeudi et vendredi de 12h à 14h30.

Service parfait, dîtes-vous? Parfaiiiiiitt?? Nan mais, vouvoufichezd’moi ?

Certes, le concept petites-portions-à-partager est plutôt bien pensé; les produits sont raffinés, de saison et malicieusement cuisinés; cet air Art-déco style brocante a tout pour charmer; et ce côté «resto-caché-mais-quand-même-super-animé» n’enlève rien à ce premier feeling d’avoir franchi la porte d’une petite pépite de quartier. Faut dire que j’en avais tellement entendu parler…

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Menfin, franchement, rare sont les dîners où le serveur était tellement nonchalamment immangeable que je lui aurai bien balancé à la tronche mon assiette de Burrata (bien qu’excellente, avec ses petites brisures de truffes et son généreux filet d’huile d’olive, 9 euros) ou fourré les narines avec cet étonnant carpaccio de bar au raifort, à l’assaisonnement super bien travaillé (9 euros).

D’abord, le malheureux t’apporte limite le dessert avant l’entrée – alors que t’as déjà envie de le trucider de t’avoir servi un verre de rouge quand tu lui as clairement demandé une bouteille de blanc; et ensuite, il te répond qu’il est «fatigué» quand tu lui dis que c’est quand super même con que le service soit aussi étourdi quand le chef concocte des assiettes si dégourdies.

Enfin bon, revenons-en à notre mouton: Shawn Kelly, le chef, est australien d’Eumundi (et Dieu sait l’attachement que j’ai à ce pays où j’ai passé deux ans de ma vie) – étudiant en Art et rockeur punk reconverti en cuisto dès son installation à Paris. Puisqu’australopithèque et réputé pour sa cuisine contemporaine ultrafraîche et sans chichis, fallait bien que je vienne me faire une idée…

Au menu parmi d’autres ce soir de janvier: une «anguille fumée, bouillon et palourde» (9 euros) gérée à merveille comme seul un amoureux de l’océan pourrait le faire; un «ris d’agneau et poireaux» (10 euros) parfaitement cuit et délicieusement léger, et un superbe «bread & butter pudding» (5 euros), tout en maîtrise anglo-saxonne, histoire de finir en beauté.

Malgré tout, l’agaçant feeling que seuls les hispters seront bien servis – ce qui, vous aurez compris, m’aura bel et bien bousillé mon dîner. Fais chier, j’avais tellement envie d’aimer !

A fresh & inventive cuisine, audaciously elaborated by an Australian-native (and former punk rocker) chef who masters raw food with an amazing dexterity… but a shitty service that almost wreck the dinner !

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2 commentaires

Audrey 8 février 2013 - 16 h 41 min

Bonjour,
Merci pour votre commentaire sur notre restaurant, nous sommes vraiment désolé que votre dîner soit gâché par un de nos serveurs , un remontage de bretelles s’impose car je suis aussi exigeante que vous pour le service et malgré un côté foutrax car très animé dans notre restaurant, j’estime avoir une équipe passionnée et souriante, la plupart du temps.
Par contre, c’est à mon tour de vous faire quelques remarques sur votre critique car si vous aviez essayer de creuser un petit peu (ce qu’on demande d’ailleurs au gens passionnés comme vous qui parle de notre métier). Notre chef a changé depuis le 21juin 2012, il reste Australien et très bon comme vous l’avez souligné, il se nomme Shawn Kelly. Si vous voulez déguster des plats de James Henry, il officie désormais au 43 rue Godefroy Cavaignac au restaurant Bones.
L’erreur est humaine. A bientôt. Audrey Jarry

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Margaux 8 février 2013 - 19 h 50 min

Bonjour Audrey, merci pour votre message.
Prenons-donc ce dîner comme un service mutuellement rendu : moi, en expliquant qu’il est fort dommage que la médiocrité du service desserve votre cuisine (et je ne pense pas que l’on puisse parler d »exigence » à ce niveau là, je vous précise que le serveur s’est décomposé lorsqu’il a compris mon métier alors je lui demandais un exemplaire du menu à la fin du repas pour avoir en ma possession l’intitulé exact des plats du jour);
Vous, en me prouvant ma sottise de ne pas m’être doutée que le serveur en question ne m’écoutait absolument pas lorsqu’il me répondait « oui, oui » quand je lui demandais si James Henry officiait bien toujours ici… Mon erreur, mea culpa.
Cependant, pas d’animosité ici : l’objectif de mon blog est tout simplement de répertorier les bonnes comme les mauvaises surprises, comme le précise l’en-tête de ma page d’accueil… et j’estime avoir reconnu votre cuisine a sa juste valeur. Bravo à Shawn, donc, et bonne continuation.
Bien à vous, Margaux.

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